Communiqué de presse – pour diffusion immédiate
Retour sur la 3e édition de Cinédanse à Ottawa
Le Prix Lumière 2019 remis ex-aequo à ‘Sur ma peau’ d’Eric Oberdorff (France) et ‘Waiting for Color’ de Kosta Karakashyan (Bulgarie)
Montréal, le 3 octobre 2019 – Pour cette seconde édition du Prix Lumière, les jurys ont sélectionné les films ”Sur ma peau” du Français Eric Oberdorff et ”Waiting for Color” du Bulgare Kosta Karakashyan qui représentent le mieux la thématique «Guérir les blessures » / ‘’ Healing Scars’’ au coeur de l’événement. Selon ceux-ci, les deux courts-métrages possèdent de grandes qualités de production cinématographique où le spectateur s’intègre facilement dans l’histoire. Leurs danses révèlent une profonde connaissance du corps et du mouvement humain chez les chorégraphes et leurs interprètes. Les points de vue engagés, le message de respect et d’espoir, sont aussi des éléments qui ont charmé le jury.
Félicitations aux gagnants !
Sur ma peau
Un film de Eric Oberdorff
Réal.: Eric Oberdorff | Chor.: Eric Oberdorff | Nice, France | 2017 | 12’38
Ce film d’art signé Oberdoff réalisé en milieu carcéral avec les détenus de la Maison d’arrêt de Nice témoigne d’un processus de recherche artistique engagé.
Waiting for Color
Un film de Kosta Karakashyan
Réal.: Kosta Karakashyan | Chor .: Kosta Karakashyan | États-Unis & Bulgarie | 2018
Ce court documentaire choc révèle la hargne envers les membres de la communauté LGBTQ en Tchétchénie et les troublantes persécutions qu’ils subissent.
Le jury du Prix Lumière 2019 était présidé par le chorégraphe montréalais Édouard Lock, entouré de Kelly Hargraves, directrice de Dance Camera West de Los Angeles, Nyla Carpentier de Raven Spirit Dance de Vancouver, René Chénier, producteur à l’Office national du film du Canada, Anneliese Charek, BYOB et The Exchange Program de Shanghaï.
Cinédanse Ottawa : « faire la différence »
Est-il étonnant que la danse fut contrainte – voir interdite – aux Premières Nations du Canada jusque dans les années 60? Forme ultime de la rencontre humaine, ne pas pouvoir danser est un enfermement en soi, une immobilisation radicale. Dès lors, se communiquer et sentir l’autre se déroule en secret et cela cause des dommages à la toile culturelle. Inutile de demeurer absent, apparaissons!
« Libérer le corps et l’esprit »; « Voir au-delà des apparences »; « Guérir les blessures » ne sont que quelques thèmes déposés au cœur de ce festival par son directeur artistique, Sylvain Bleau, comme tout autant de souhaits émancipateurs pour l’être. Lui-même, vivant avec une condition visuelle particulière, reconnait-il quelques chemins de traverses au sein des créations des autres, pour avoir concocté pareilles occasions d’échanges si profondément humaines?
Le corpus de Cinédanse Ottawa 2019 m’a semblé être une invitation à imposer la lenteur et l’écoute de la différence comme un espace à habiter ; ne serait-ce que par une déambulation d’une foule dans les ruelles ou une veuve en noir transportant son monde dans un centre d’achat. Il se trouve que, dans les deux cas, la lenteur a fait du vacarme au sein de la ville occupée.
Par ailleurs, l’interdisciplinarité suggérée par le titre, Cinédanse, amène les métiers à partager les sièges de la salle de projections, avec et en tant que public, pendant que l’écran se charge du spectacle. Ce seul détail, offre un rassemblement rare entre les artisans et le public, ce qui promet et contamine. Paris tenu!Au final, la question s’y pose : Comment faire la différence sans être différent?
Johanne Roussy, sculpteure sociale (Sept-Îles)
Fondatrice d’Atelier de la 8e île
Candidate à la Maîtrise en Communication, Université du Québec à Montréal (UQÀM)
Merci!
À tous les artistes d’Ottawa, du Canada et de l’étranger, au public attentionné, aux nombreux bénévoles, aux dévoués membres de notre équipe et à nos généreux partenaires diffuseurs et partenaires financiers et promotionnels. À la prochaine !
ODD Ottawa Dance Directive Centre de danse contemporaine, le Département de théâtre de l’Université d’Ottawa et son LabO, la Galerie SAW, SAW Video Centre d’Art Médiatique, la School of Dance d’Ottawa, la Cour des Arts, la Ville d’Ottawa, la Commission de la capitale nationale, le Musée des Beaux-Arts du Canada, Le Devoir et l’Hôtel Germain de la Cour des Arts à Ottawa.
Le Ministère du Patrimoine du Canada, le Conseil des arts et des lettres du Québec, le Conseil des arts du Canada, Petrie Raymond, le Ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale du Québec, le Ministère de l’Emploi et du Développement social du Canada, l’Ambassade de France au Canada et l’Institut français de Paris.
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Source
Henry Hurtado, adjoint à la production
(514) 472-3087 / hhurtado@lacaravane.qc.ca