Cinédanse édition 2012 – Montréal

 

« PINA BAUSCH & FRÉDÉRICK GRAVEL Y SERONT … ET VOUS? »

 

Editorial

 À mon père

Je suis né dans un salon de coiffure l’année de l’Expo. J’ai presque grandi sur la scène d’un théâtre…

J’ai toujours aimé les fêtes. Je me rappelle encore de la soirée chez mon’oncle Jacques et ma’tante Thérèse… mes parents dansant sur le fameux album des Bee Gees. Mon dieu, qu’on a eu du plaisir cette soirée-là.

Un après-midi en secondaire 1, la plus belle fille de la classe m’a demandé si je voulais suivre des cours de danse…. de danse sociale. Je n’étais pas un joueur de hockey, mais elle était belle. Je lui ai demandé si je pouvais lui donner ma réponse le lendemain matin… 10 ans de danse sociale. Avec Aldor et Andrée Grenier : les meilleurs. Mon dieu, qu’on a eu du fun. Je rentrais à 5 h du matin, après avoir dansé toute la nuit, du cha-cha, du triple swing, de la samba, et de la valse… et de la rumba. Non, nos photos ne sont pas sur Facebook.

Dans notre monde bien pensant, aux opinions de tout bord tout côté, nous avons besoin de danser. Pour retrouver nos sens…. Pour mieux nous sentir, pour pleurer, rire et muer.

À l’heure où les plateformes se démultiplient à tout vent. À l’heure où il n’y a pas assez de 24 h pour une journée, avec nos intelligents outils qui, souvent, nous essoufllent, mais nous tiennent au courant, il importe de danser, encore danser. À l’écran aussi. D’ailleurs, il ne faudrait pas laisser aux Netflix de ce monde toute toute la place, et disperser les plus belles œuvres de danse à l’écran dans le cyber-nulle part…

Cinédanse Montréal, c’est pour se regarder dans le miroir, voir d’où l’on vient, où l’on est, où l’on va.

Je serai là pour vous accueillir, nous serons là, le sourire au cœur et le pied dansant.

Le fils de la coiffeuse

Sylvain Bleau

« THE CO(te)LETTE » de Mike Figgis (Londres) & ann van den broek (anvers/la haye)

Film d’ouverture

« … exceptionnel … d’une énergie folle, débouchant sur la transe des trois danseuses aux performances sexualisées, violentes, libératrices. »

Odile Tremblay, Le Devoir

Pour vous, Mesdames!

Coup de gueule. Choquant. Troublant. Réjouissant. Le soir de la clôture du Cinedans Amsterdam, la foule s’est arrêtée de respirer, dès les premières minutes de la projection. Et tout au long de la soirée, il y eut des soupirs, des chahuts, des fous rires et des grincements de dents. Des applaudissements, et de nouveaux chahuts. De nouvelles salves de bravos pour enterrer le tapage des spectateurs scandalisés. Personne n’est demeuré indifférent au portrait de la femme moderne que Mike Figgis brosse à partir de la pièce d’Ann Van den Broek. Vous, comment réagirez-vous?

Le réalisateur Mike Figgis s’était entretenu avec le public après la projection.

 

Réal : Mike Figgis | Concept et Chor : Ann Van den Broek | UK/BE/NL | 2010 | 60’

« Claude Bessy : Lignes d’une vie » de fabrice herrault (france)

Film de clôture

« Et Dieu créa la danseuse… »

https://vimeo.com/427463609

Par sa beauté sculpturale et sa féminité à fleur de peau, Claude Bessy fut considérée comme la Bardot de la danse des deux côtés de l’Atlantique.

Pour Serge Lifar qui l’a mise en lumière au Ballet de l’Opéra de Paris, elle était la Silhouette dorée. Elle s’est aussi illustrée en grande tragédienne dans le rôle de Phèdre qu’il a spécialement créé pour elle. Gene Kelly, charmé par sa grâce et sa sensualité, lui a ouvert les portes d’Hollywood. Mademoiselle Bessy ne s’est donc jamais limitée au classique, estimant dès son jeune âge qu’une danseuse accomplie devait tout interpréter. Son grand ami Béjart lui offrira d’ailleurs de créer son fameux Boléro.

Pendant plus de 30 années, elle dirigera l’École du Ballet de l’Opéra et offrira aux scènes du monde parmi les plus beaux danseurs étoiles français : que l’on pense à Sylvie Guillem, Marie-Agnès Gillot, à Manuel Legris, Laurent Hilaire ou encore Nicolas Le Riche.

Avec l’humour délicieux qui la distingue, son tempérament volontaire et sa constante passion pour la danse qui lui a conservé un éclat de jeunesse, Claude Bessy avait accompagné son film jusqu’à Montréal pour vous le présenter.

 

Réal : Fabrice Herreault | US | 2011 | 50’

« Les rêves dansants : sur les pas de Pina Bausch

» de Anne Linsel & Rainer Hoffmann (Allemagne)

« Kontakthof est un lieu où l’on se rencontre pour lier des contacts, affirmait Pina Bausch. Se montrer. Se défendre. Avec ses peurs. Avec ses ardeurs. Déceptions. Désespoirs. Premières expériences. Premières tentatives. De la tendresse et de ce qu’elle peut faire naître. »

Le Monde

Découvrez le plus beau film sur Pina Bausch, un véritable bijou de documentaire signé Anne Linsel et Rainer Hoffmann. Rêves dansants raconte la touchante histoire d’une bande d’adolescents âgés de 14 à 18 ans que Pina prend sous son aile pour reprendre son fameux Kontakthof. Le film a été projeté en présence de Josephine Ann Endicott, la grande interprète de Pina Bausch depuis les débuts de sa compagnie.

Réal : Anne Linsel & Rainer Hoffmann | DE | 2010 | 89’

« Aux limites de la scène » de Guillaume Paquin (Montréal)

Avec Virginie Brunelle, Frédérick Gravel et Dave St-Pierre

« Compétition officielle FIFA 2012, le film propose une incursion au coeur de la nouvelle génération de créateurs de la scène montréalaise de danse contemporaine qui repousse sans cesse les limites de la danse … » 

La Presse

On s’enorgueillit à juste titre de la génération de créateurs qui a émergé dans les années 80 et rayonne encore pour nous dans le monde, mais que sait-on des artistes de la nouvelle génération? Virginie Brunelle, la scrupuleuse. Dave St-Pierre, le miraculé. Frédérick Gravel LE philosophe, musicien-danseur.

Réal : Guillaume Paquin | 
CA | 2012 | 52’

« Sidi Larbi Cherkaoui : Rêves de Babel » De Don Kent (Belgique/Écosse)

 

« À travers la Chine, l’Inde, la Corse et Anvers, nous partons à la découverte de l’une des personnalités les plus prolifiques et les plus attachantes de la danse contemporaine »

« Je suis Sidi Larbi Cherkaoui, je suis un homme, je suis un fils, un chorégraphe, un homosexuel, je suis Belge, j’ai un tatouage, les yeux bruns, je suis le fils d’un émigré. Je suis tout cela et beaucoup d’autres choses encore. C’est le cas de tous, ce sont les éléments qui me lient aux autres. »

Réal : Don Kent | 2009 | 59’

PROGRAMMATION DÉTAILLÉE

 

Ils parlent de nous!

LE DEVOIR

Le blues de Mike Figgis, par Odile Tremblay, mercredi 19 septembre 2013. (extraits)

C’était la première fois que le Britannique Mike Figgis mettait les pieds à Montréal. La veille au soir, il était allé rencontrer les ratons laveurs sur la montagne. Toute une faune nocturne, qui l’a enchanté. Le cinéaste de Leaving Las Vegas et de Time Code vient inaugurer jeudi au cinéma Impérial le tout nouveau festival Cinédanse Montréal (35 films sur la danse jusqu’au 23 septembre).

[…]

Précisons que Cinédanse Montréal, dirigé par Sylvain Bleau, frappe fort pour sa première cuvée. Outre Mike Figgis, l’interprète d Pina Bausch Jo Ann Endicott viendra présenter le beau film sur Pina Bausch Les rêves dansants d’Anne Linsel. Pour la clôture, la danseuse étoile Claude Bessy accompagnera le film qui lui rend hommage Claude Bessy : lignes d’une vie de Fabrice Herrault.

VOIR

Ce que le cinéma peut pour la danse, Elsa Pépin, 20 septembre 2012

Les festivals poussent comme des champignons à Montréal et ont la fâcheuse tendance à se cloner. Cette semaine naît Cinédanse, premier de son espèce au Québec consacré aux films sur la danse, un genre qui a donné de véritables bijoux, à commencer par le magnifique Pina de Wim Wenders. Filmées par l’œil artistique du cinéaste qui a mis la technique 3D au service de la danse, les chorégraphies de Pina Bausch ont non seulement trouvé une couleur inédite, mais aussi touché un auditoire plus large que les seuls amateurs de danse contemporaine grâce à ce film. La danse a un potentiel visuel extraordinaire pour le cinéma, mais ce dernier peut aussi devenir une précieuse rampe de lancement pour elle.

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