Ateliers

Au cours des années, Cinédanse a organisé plusieurs ateliers destinés au public et aux professionnels notamment avec la cinéaste catalane Isabel Rocamora, reconnue comme l’une des figures de proue de la danse à l’écran dans le monde, avec Mor Shani, le jeune chorégraphe de l’heure en Israël, ainsi qu’avec les inspirants chorégraphes Thierry Thieû Niang de Paris et Tamar Rogoff de New York. Ces créateurs ont transformé par la danse des centaines d’artistes du Québec et du Canada et encore plus d’amateurs d’art, de Montréal, à Ottawa, de Québec à St-Jean-Port-Joli, de Paspébiac à Rouyn-Noranda.  

Ces ateliers ont été rendus possibles grâce au généreux soutien de tous nos partenaires.

«  Je ne suis pas du tout de nature artistique mais j’ai tellement aimé ça. Un film incontournable!  Accessible à tous. Tamar Rogoff est très généreuse de son temps. Elle a complètement changé mon point de vue sur la danse et m’a ouvert l’esprit à des façons novatrices d’aborder les troubles moteurs, de coordination et les autres troubles neurologiques. Merci Tamar Rogoff. »
Témoignage de la maman du jeune Nathan atteint de paralysie cérébrale, tous deux venus à la rencontre de Tamar à la Maison pour la danse de Québec en mai 2018.

« LA DANSE DU FAUNE » 

Ateliers autour de la paralysie cérébrale par Tamar Rogoff (New York)

18 mai 2018 | Maison pour la danse, Québec
22 mai 2018  | Espace Danse, Studio C des Grands Ballets Canadiens, Montréal
19 septembre 2019 | ODD Centre de danse contemporaine, Ottawa

 

“In the process, she has changed his view of himself and of his possibilities.” New York Times

L’histoire à l’origine du film « Enter the faun » (l’Apparition du faune)

Tamar Rogoff voulait créer une nouvelle version de L’Après-midi d’un faune, pièce-phare de Vaslav Nijinski créée par les célèbres Ballets Russes de Diaghilev (1912). Elle choisit alors de travailler avec le jeune comédien Gregg Mozgala, atteint de paralysie cérébrale pour interpréter le faune. Tamar Rogoff a adapté ses techniques de création et d’enseignement à la condition physique de Gregg Mozgala et ce dernier a accepté de soumettre son corps et son esprit aux desseins de sa chorégraphe. Ainsi, ils ont ensemble réinventé leur pratique et leur propre existence.

Réal : Tamar Rogoff, Daisy Wright | USA | 2015 | 68′

Les ateliers

La chorégraphe New-Yorkaise Tamar Rogoff a visité Québec et Montréal en mai 2018 pour offrir une série d’ateliers destinés aux personnes atteintes de troubles de motricité et aux professionnels de la danse.

Tamar Rogoff a dressé un programme d’exercices par lesquels les participants ont expérimenté une nouvelle approche face à la gestion de leur motricité. Comme M. Mozgala qui a appris à rompre avec des habitudes motrices engendrées par la paralysie cérébrale, les participants ont été amenés à découvrir des parties de leur corps sur lesquelles ils n’avaient que peu de contrôle auparavant et qui peuvent être sources de réhabilitation motrice.

La projection du documentaire Enter the Faun a précédé chaque atelier et a été suivie d’une période d’échanges entre les participants avec Tamar Rogoff et Sylvain Bleau.

 

Dès qu’il eut découvert la fascinante histoire de ce duo d’artistes, le directeur de Cinédanse, Sylvain Bleau, a cherché par tous les moyens à les inviter au pays, non seulement pour faire connaître leur histoire, mais surtout pour qu’elle serve d’inspiration aux artistes et aux autres personnes atteintes, à leurs familles et au personnel aidant qui les entoure.

« DANSER LE PRINTEMPS À L’ÉTÉ  »

Ateliers et projections avec Thierry Thieû Niang (Paris)

3 mai 2017 | Place des Arts, Montréal
12 au 14 août | Studio de Fleuve Espace Danse, Saint-Jean-Port-Joli
16 au 18  août | Salle Multi du Centre culturel, Paspébiac
21 au 23 août | Studio ODD à la Cour des Arts, Ottawa
24 au 26 août | Studio F de la Place des Arts, Montréal
1er au 3 septembre | Centre d’exposition, Rouyn-Noranda

 

« Rencontre avec un chorégraphe qui fait entendre dans la danse une autre tonalité » 

« Je me sens comme une jeune fille ! » Edwidge Le Blanc, 75 ans, à Paspébiac

Le chorégraphe français Thierry Thieû Niang a repris, le 12 août 2017, sa tournée au Québec et à Ottawa pour faire « Danser le printemps à l’été! » à nos aînés et à nos jeunes

Après son passage remarqué à la Place des Arts de Montréal en mai 2017, Thierry Thieû Niang avait retrouvé la forme, et a repris la route du Québec (Saint-Jean-Port-Joli, Paspébiac, Rouyn-Noranda) en passant par Ottawa, du 12 août jusqu’au 3 septembre 2017, au grand plaisir de la centaine de participants et des partenaires de Cinédanse.

Une chance unique a été offerte pour les jeunes et les aînés de travailler avec un artiste reconnu pour donner une autre tonalité à la danse.

Dans chaque communauté visitée, a été projeté le puissant film-documentaire «Danser le printemps à l’automne» mettant en vedette le chorégraphe et un groupe d’aînés marseillais. Ce film chargé d’humanité a nourri la démarche du producteur de Cinédanse, Sylvain Bleau, pour imaginer cette tournée qui marie des jeunes aux aînés et questionne notre rapport aux vieux jours, aux liens à reconstruire entre ces deux générations souvent trop éloignées dans nos sociétés modernes. Au terme de chaque projection, se sont tenus des échanges citoyens entre le chorégraphe et le public. Et des invités avec notamment à Montréal étaient présents : la poétesse innue Josephine Bacon, la pionnière de la danse au Québec Martine Époque, l’historienne Hélène-Andrée Vizier, la docteure Valérie Lemieux de la Direction de la santé publique de Montréal et l’animateur Sébastien Diaz.

Réal :  Philippe Chevallier, Denis Sneguirev | 2013 | 52’

« LOVE-ISM ! »

Ateliers et projection avec Mor Shani (Israël) et Paul Sixta (Pays-Bas)

19 et 20 septembre 2015 | Auditorium Roland-Arpin du Musée, Québec.

 

Jane Austen à dit : « Il y a autant de formes d’amour qu’il y a de moments dans le temps ». Mais que différencie un amour d’un autre?

Le chorégraphe israélien Mor Shani s’est inspiré du livre Art of Loving (1956) d’Erich Fromm pour imaginer Love-ism, une œuvre qui cherche à comprendre les différentes formes d’amour qui unissent les êtres humains.

Il poursuit la démarche de création sous la forme d’ateliers auprès de non-danseurs. Shani, qui désire sortir la danse des studios et la rendre accessible à tous.

Deux ateliers gratuits grand public ont été proposés par Cinédanse Québec 2015.

15 personnes ont suivi les ateliers de Mor Shani à Québec. De lumineux extraits filmés par Sixta avec les participants en atelier ont été intégrés au film présenté au public de Québec.

Réal : Paul Sixta | Chor :  Mor Shani 2013

« LE CORPS EN MOUVEMENT ET LA CAMÉRA »

Atelier par Isabel Rocamora (Barcelone)

9 et 10 octobre 2014 | La Rotonde, Québec.
11 et 12 octobre 2014 | Studio 303, Montréal.

 

« Un véritable chef-d’oeuvre » Artforum International Magazine, New York (mars 2009) à propos d’Horizon of Exile

Cet atelier a été organisé en collaboration avec L’Artère, la Rotonde, le Regroupement québécois de la danse et le Studio 303.

Biographie

Basée entre Édimbourg et Barcelone, la cinéaste et chorégraphe Isabel Rocamora est aujourd’hui reconnue comme l’une des cinéastes de danse les plus inspirées de par le monde. Ses films traitent, avec honnêteté et une acuité remarquable, de sujets d’actualité délicats.

Présentation de l’atelier

La relation entre le corps en mouvement, le temps, l’espace et la caméra est riche et complexe. Dans le cadre des deux jours d’atelier intensif, Isabel Rocamora a proposé aux artistes participants (interprètes, chorégraphes ou cinéastes) une série d’exercices pratiques sur le dialogue du corps en mouvement et de la caméra.

L’atelier s’est articulé autour d’exercices portant sur les sujets suivants :

  • les techniques d’observation;
  • le plan-séquence versus le montage (en rapport au temps, à l’espace);
  • comment capter la tridimensionnalité de l’action en mouvement;
  • le dialogue entre le corps en mouvement et la caméra en mouvement;
  • les règles de base du tournage nécessaire au montage (le langage du cinéma);
  • comment demeurer fidèle aux qualités de mouvement lors du tournage (en gardant en perspective le rythme et le changement);
  • l’intégration du thème à la chorégraphie et au regard cinématographique (méthodes de collaboration).

Tout au cours de l’atelier, les artistes de la scène et ceux du cinéma ont travaillé en groupes et ont été appelés à contribuer aux exercices à travers leur propre perception disciplinaire, afin d’enrichir le travail de leurs collègues. La particularité de cet atelier vient du fait qu’il a permis à chacun de saisir la nature spécifique de la créativité de l’autre en interchangeant les rôles.

Ainsi, les interprètes et les chorégraphes ont été invités à chorégraphier des séquences de films, alors que les réalisateurs ont eu l’opportunité de danser pour approfondir leur compréhension du corps en mouvement. Ce processus de collaboration a été au cœur de l’apprentissage.

Dans son film Horizon of Exile (2007), Isabel Rocamora nous fait vivre la dure traversée du désert de deux femmes dont le mouvement intérieur nous envahit, nous trouble. Dans Promise of a Fallen Time (2009), elle capte la fin de vie d’un couple, un film produit bien avant l’Amour de Michael Haneke. Body of War(2011) porte un regard attendri aux soldats de nos guerres contemporaines. Ces trois films ont été d’ailleurs présentés lors du festival Cinédanse 2015 à Québec.