9 mars 2022

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« OUI ! EHE ! Du Refus global au temps de l’inclusion et de la fluidité des genres »

Ouverture de l’expo–projections (du 9 au 13 mars )

Musée d’art de Rouyn-Noranda (MA)

201 avenue Dallaire, Rouyn-Noranda
Québec, Canada, J9X 4T5

Gratuit | En ligne | Au MA

« Aujourd’hui on s’agite pour reconstruire le monde. L’instrument de sauvetage est l’instinct. Cet instinct si longtemps emprisonné, une partie de notre effort consiste maintenant à le déterrer. »

— Françoise Sullivan, dans le manifeste du Refus global (1948)

La programmation de films de cette exposition est issue d’une collaboration entre l’événement québécois Cinédanse et le festival français Ciné-Corps. Le commissariat est signé par Sylvain Bleau, directeur de La Caravane de Phœbus, et par Virginie Combet, directrice de Ciné-Corps. Exposition destinée à être produite dans le cadre de la 68e Biennie franco-québécoise, son volet québécois sera présenté en première lors de l’événement Cinédanse Rouyn-Noranda en mars 2022, et le volet français en 2023.

Le commissariat parle d’émancipation et de révélation : des francophones, des autochtones au Québec, des communautés culturelles, en France comme ici, et enfin des différents genres. L’exposition met notamment en vedette les artistes québécois Françoise Sullivan, Mario Côté, Darian Smith, Thérèse Ottawa, Béatriz Mediavilla, Joséphine Bacon, Isabelle Hayeur, Ariane Boulet, Édouard Lock et Nate Yaffe, ainsi que les artistes français Maurice Béjart, Chriss Lag, François Chaignaud, Cecilia Bengolea, Ludivine Large-Bessette, Nacera Belaza et La Horde. Chriss Lag accompagne d’ailleurs son documentaire Parole de King !

Présentation de l'EXPO par les commissaires

Les saisons Sullivan (uniquement l’« Hiver », tiré de la chorégraphie de Francoise Sullivan “Danse dans la neige”)
Un film
de Mario Côté

Le 28 février 1948, quelques mois après l’apparition de Refus Global, Françoise Sullivan créa Danse dans la neige, qui posa les jalons de tout un nouveau courant de la danse contemporaine au Québec. Le projet a été filmé en 16 mm, mais jamais monté ou projeté, car les bobines ont été perdues. De la chorégraphie originale performée par Sullivan, seules restent une vingtaine de photographies prises par Maurice Perron, membre des Automatistes. Ces images témoignent d’un événement marquant, une approche singulière de la danse qui offrit de nouvelles possibilités à des générations de performeurs. Soixante ans plus tard, Françoise Sullivan a fait une reconstitution de Danse dans la neige avec une nouvelle distribution, dans une configuration de quatre saisons.

Boléro Maurice Béjart de Jean-Marc Landier

Avec Douchka Sifnios
et, le Ballet du XXe siècle

1962 | 15’15

 

 

Liste des films de l’Exposition-Installation

« OUI ! EHE ! Du Refus global au temps de l’inclusion et de la fluidité des genres »

  • Les films d’artistes du Québec

Les saisons Sullivan (uniquement l’« Hiver », tiré de la chorégraphie « Danse dans la neige ») de Françoise Sullivan et Mario Coté, Guérir les blessures / Healing Scars de Darian Smith, Guérison traditionnelle / Traditional Healing de Raymond Caplin, Le chemin rouge de Thérèse D’Ottawa, Makucham / Rassemblement (extrait du film Habiter le mouvement, un récit en dix chapitres de Béatriz Mediavilla, chapitre avec Joséphine Bacon), Une courte histoire de la folie d’Isabelle Hayeur, Le Cerf, ou moi qui cède à l’espace d’Ariane Boulet, Amelia d’Édouard Lock, The_Johnsons 00:21:56 de Nate Yaffe, et Navigation de Marlene Millar & Sandy Silva.

  • Les films d’artistes de France

Parole de King ! de Chriss Lag (présenté dans sa version intégrale le vendredi 11 mars, disponible pour 24h suite à la présentation en salle), Mourn, o nature de François Chaignaud, Lighting Dance de Cecilia Bengolea, Regained Bathers / Les baigneuses retrouvées de Ludivine Large-Bessette, Le cri au Cloître de la Psalette de Nacera Belaza et Béatrice Vernhes, Gardiens de la paix de Thomas Lebrogne (projeté de mettre en lien ou présenté durant 24h*) et Victor Gosset, Cultes de la Horde et Boléro Maurice Béjart de Jean-Marc Landier, Visages d’un pays | Dremmoù ur vro est le titre d’une résidence artistique initiée en 2020 par le Centre Pompidou au Pays du Centre Ouest Bretagne, en partenariat avec Danse à tous les étages (présenté dans sa version intégrale le samedi 12 mars à 14h, puis disponible pour 24h).

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« La danse et l’espoir »

Inauguration de l’expo | Re-création de la conférence de Françoise Sullivan (1948)

L’exposition « OUI ! EHE ! Du Refus global au temps de l’inclusion et de la fluidité des genres », trace l’évolution de la danse à l’écran depuis la chorégraphie Danse dans la neige de Françoise Sullivan, cosignataire du Refus global avec sa toujours actuelle conférence « La danse et l’espoir », laquelle est réimaginée à l’occasion du vernissage par le duo Combet-Bleau 75 ans plus tard. [Animée par Sylvain Bleau et Virginie Combet, avec la participation d’artistes invités.]

Musée d’art de Rouyn-Noranda (MA) & En ligne 

201 avenue Dallaire, Rouyn-Noranda
Québec, Canada, J9X 4T5

Gratuit | Animée par Sylvain Bleau, Cinédanse (Québec, Canada) et Virginie Combet, Ciné-Corps (France)

« Heureusement, il y a les besoins vitaux, forces irrésistibles; il y a l’espoir et puis, il y a la science qui ne doit pas s’isoler mais présider comme autrefois au culte et à la magie. Il faut que tout s’organise pour la libération, pour retrouver le vertige, l’amour. »

— Extrait de la conférence « La danse et l’espoir », prononcée par Françoise Sullivan en 1948

 

Apéro beat avec DJ Felix B. Desfossés 

 SOIRÉE D’OUVERTURE

 « FRAGILE : le printemps perdu » de Denis Poulin et Martine Époque 

En direct du Petit Théâtre du Vieux Noranda 

112 7e rue, Rouyn-Noranda, QC J9X 1Z9

En ligne | En salle

FRAGILE, c’est le passage du temps et l’apprivoisement du fait de vieillir. FRAGILE, parce que c’est une prise de conscience que la vie nous impose, tôt ou tard. Il y a un moment où chaque individu constate que la vie est FRAGILE.

Présentée en première mondiale au Petit Théâtre du Vieux Noranda, la nouvelle création FRAGILE : Le printemps perdu du montréalais Denis Poulin ouvrira la 4e édition de Cinédanse.

Cette œuvre hybride est inspirée par le Sacre du printemps, que signait sa compagne de vie feu Martine Époque, grande pionnière de la danse contemporaine au Québec. Issue des nouvelles technologies, notamment de la capture de mouvement (MoCap) qui a fait la renommée de Denis Poulin de par le monde – jusqu’à Hollywood –, FRAGILE a été produite avec la grande complicité des studios REAL by Fake, basés à Montréal et Los Angeles. Sur scène et à l’écran, trois des solistes de la distribution originale : Manon Levac, Charles St-Onge et Philippe Vita.

Pour ouvrir l’événement, en première, les nouvelles créations de trois artistes du Québec qui voyagent depuis longtemps à bord de notre Caravane et parcourent le monde : Béatriz Mediavilla de Rouyn-Noranda, Chantal Caron de Saint-Jean-Port-Joli et Denis Poulin de Montréal.

Denis Poulin, cinéaste, professeur associé au Département de danse de l’UQAM, chercheur associé à Hexagram

Grand pionnier mondial de la MoCap, Denis Poulin (Ph. D. en études et pratiques des arts, UQAM; MA cinéma et télévision, University of Michigan à Ann Arbor) a été danseur au sein du fameux Groupe Nouvelle Aire (1968-1981), fondé par Martine Époque, grande pionnière de la danse au Québec. Elle sera sa comparse pendant plus de 50 ans. Ils ont, notamment, cofondé LARTech. Leur œuvre CODA, co-produite avec le soutien de l’Office national du film du Canada et de Real by FAKE, a été décorée de nombreux prestigieux prix à travers le monde, jusqu’à Hollywood.

Axiomata

Un film de Béatriz Mediavilla (Rouyn-Noranda)

Axiomata est un film poétique et engagé. S’inspirant de l’universalité des lois du mouvement d’Isaac Newton, il propose trois chorégraphies créées in situ, en Abitibi-Témiscamingue. Peu importe la couleur de notre peau, nos origines, notre genre ou notre âge, nous sommes tous des corps en mouvement, et cela est universel.

Tourné avec le talentueux directeur photo, et complice de la réalisatrice, Dominic Leclerc et son complice de conception sonore Antoine Bédard, ce film a été réalisé en collaboration avec La Mosaïque, organisme voué à la diversité culturelle. Filmographie : Danses avec elles (2014), Habiter le mouvement, un récit en dix chapitres (2019)

Réalisation et chorégraphie : Béatriz Mediavilla | Rouyn-Noranda | 2021 | 19’22

Bio des artistes

Béatriz Médiavilla, enseignante et cinéaste (Rouyn-Noranda)

Béatriz Mediavilla est née à Rouyn-Noranda, où elle vit encore aujourd’hui. Titulaire d’une maîtrise en études cinématographiques, elle enseigne le cinéma au Cégep de l’Abitibi-Témiscamingue. « Danse avec elles », son premier long métrage documentaire a été salué et présenté dans de nombreux festivals, à Montréal, Québec, Toronto et Vancouver, mais aussi à La Havane et à New-York. Son film « Habiter le mouvement, un récit en dix chapitres » est actuellement sélectionné au Canada, en Écosse, en France, au Mexique. Le film a remporté le prix de la meilleure œuvre canadienne lors de la 39e édition du FIFA en mars 2021. Il a également remporté le prix du meilleur documentaire de danse au Fine Art Film Festival à Venice, Californie.

Prendre le nord

Un film de Chantal Caron (Saint-Jean-Port-Joli)

Film d’art, Prendre le nord, avec les oies blanches dans leur grande migration, traversée remplie d’obstacles, est une incursion dans l’intimité : intimité de la couvée et de l’éclosion, du couple, du groupe, du voyage, des combats motivés par la volonté de vivre. “Depuis 2011, je documente plus systématiquement leur présence et leurs voyages. J’ai développé des contacts et des collaborations avec des scientifiques qui partagent la même fascination. Au printemps et à l’automne, les oies s’arrêtent sur la Côte-du-Sud, chez nous, pratiquement à ma fenêtre, le temps de prendre un repos, de s’alimenter et de refaire leurs forces. Aujourd’hui, je veux, avec elles, « prendre le nord » mystérieux. Elles se rendent jusqu’à l’Île Bylot, en Terre de Baffin, pour y faire éclore leurs petits en sécurité, au Soleil de minuit. Je veux en être témoin, ressentir, et transmettre ce ressenti… dans une poésie chorégraphique et cinématographique.”

Réalisation et chorégraphie : Chantal Caron | Saint-Jean-Port-Joli | 2021 | 23’09

Bio des artistes

Chantal Caron, chorégraphe et cinéaste (Saint-Jean-Port-Joli)

La démarche de Chantal Caron est intimement liée à ses racines. Née les deux pieds dans l’eau du fleuve Saint Laurent, où elle danse et se construit un monde imaginaire. En 1992, elle fonde les Productions Caron danse dont la mission est de diffuser et de promouvoir l’art de la danse. Depuis son virage à l’écran, elle et sa compagnie — aujourd’hui appelée Fleuve | Espace Danse — rayonnent ici comme à l’étranger. Chantal a notamment remporté le prix du meilleur film de danse au Roma Short Film Festival et le prix du meilleur film au Experimental Dance and Music Film Festival de Toronto pour son film Clémentine en 2020. En 2015, elle avait reçu le premier prix au San Francisco Dance Film Festival pour son film Glace, crevasse et dérive et le prix de création au International Screendance Movement « Fiver » en Espagne. Chantal Caron a été décorée de l’Ordre du Canada en 2018.

À ne pas manquer

Atelier Tu mio corpo XI
avec Monique Léger (Acadie)

11 mars | 9h30-11h | Musée d’art & En ligne

L’atelier offert par Monique Léger est un « éveil au corps sensible » du public, qui assistera en salle ou en virtuel, en amont du spectacle de Tu mio corpo XI. Celui-ci vous permettra de vivifier doucement vos sens, et vous invitera pleinement dans le registre de vos sensations et de votre respiration.

La cinégraphie : l’arrêt sur image et le mouvement. Atelier de YAKO

12 mars | 10h-13h | Petit Théâtre du Vieux Noranda

YAKO ouvre ses carnets vidéos, où sont esquissées des recherches visuelles sur le mouvement, et présente quelques projets réalisés ou en cours de réalisation.

Dans un deuxième temps, un atelier permettra aux artistes de mettre en pratique différentes techniques photographiques (surimpression, slow shutter) ou d’animation (optical flow, morphing...) autour de la création de portraits « vivants ».

Thierry, Joséphine, Blanche
et autres danseurs du dimanche

Du 13 au 15 mars | 17h | En ligne

Découvrez trois documents porteurs d’espoirs avec le chorégraphe Thierry Thieû Niang, à voir ou à revoir !
Habiter le mouvement : Un récit en dix chapitres de Béatriz Mediavilla (Rouyn-Noranda), Une jeune fille de 90 ans de Valeria Bruni Tedeschi & Yann Coridian Ichor (France) et Danser le printemps à l'automne de Philippe Chevallier & Denis Sneguirev (France).
(Disponibles durant 72h)